UN ESPACE OUVERT AUX ÉTUDES ROMANES
La perspective des études romanes que nous souhaitons renouveler s'oriente à la fois vers le passé et vers le présent. Depuis juillet 2000, tous ceux qui se sont engagés à poursuivre le projet commun de revalorisation des études françaises en Europe centrale ont pu se réunir, deux fois par an, aux cours des séminaires d'études doctorales organisés régulièrement à tour de rôle par différentes universités tchèques, polonaises, hongroises et slovaques. Ces séminaires sont vite devenus un lieu propice aux échanges et ont permis aux spécialistes en linguistique et littérature romanes de présenter et de discuter leurs recherches avec profit, tout en évitant le sentiment d'isolement qui peut menacer le chercheur travaillant seul dans un domaine spécifique et, parfois, au bout du monde...
Dans la perspective d'assurer la formation des futurs chercheurs, il nous a semblé utile de mettre en place un réseau d'échanges à distance, permettant de confronter les différents points de vue et d'abattre les cloisons d'espace, de langues et de disciplines qui existent depuis les années cinquante du XXe siècle en Europe. Les professeurs et les doctorants en philologie romane des universités de tous les pays de l'Europe unie sont ici invités à présenter l'état de leurs recherches et à mener des discussions autour de problèmes dont notre revue aimerait bien devenir l'écho et l'instrument.
Grâce au soutien des partenaires privilégiés de l'association Gallica, les autorités diplomatiques françaises, à qui nous exprimons ici notre reconnaissance, la périodicité semestrielle de la revue et la qualité de l'édition seront assurées : nos lecteurs le remarqueront, eux aussi, avec ce numéro 1 de notre revue. Outre les rubriques habituelles : articles, notes et informations diverses, annonces de colloques etc., l'Echo des Etudes Romanes comporte des articles basés sur des travaux en cours, et en particulier sur des thèses soutenues récemment.
Il convient de rappeler à cet égard que le Comité de lecture de la revue n'a pas la prétention de juger de l'opportunité de la publication des thèses qui nous sont envoyées, mais de veiller à leur pertinence, à l'existence d'éléments effectivement originaux dans leur contribution à la recherche, et à la compatibilité de leur volume avec l'équilibre de chaque numéro. Ajoutons encore les consignes destinées aux auteurs des comptes rendus : le compte rendu des ouvrages choisis ne doit être ni uniquement descriptif ni trop sommaire. Il comportera une brève caractérisation de l'ouvrage en question, de ses bases théoriques et de sa position dans le contexte scientifique, de même qu'une analyse approfondie de l'ouvrage et de sa contribution au domaine dont il relève.
L'élargissement des réseaux de collaboration et de l'effectif des chercheurs qui participent à l'Echo des Etudes Romanes sera d'autant plus riche que les lecteurs y prendront part : nous faisons appel à eux pour nous fournir informations et documents, pour nous envoyer ou nous faire envoyer notes, articles et comptes rendus de publications récentes afin de les faire connaître à tous les chercheurs en langues et littératures romanes. De même, nous accueillons volontiers les envois que les éditeurs peuvent nous adresser à cette fin.
Les études romanes suscitent l'intérêt des jeunes romanistes de tous les pays. Les séminaires internationaux stimulent les études doctorales et intensifient les contacts entre les universités. En outre, la coopération entre chercheurs confirmés et jeunes chercheurs, sous forme de discussions vivantes et suivies, ne saurait être que féconde et motivante : c'est ce que tendent à montrer les travaux que nous présentons ici.
Èeské Budìjovice - Paris, mai 2005
Jitka Radimská - Henriette Walter